jeudi 9 février 2012

Première impression sur le sujet (causes-conséquences)


Comme nous le savons tous déjà, l'hydroélectricité c'est le pouvoir énergétique activé d'abord par l'eau. Et de l'eau au Québec, il y en a. Tellement que les autres sources d'énergies potentielles deviennent secondaires et que depuis des lustres nous exploitons cette ressource. En assurant l'apport énergétique de plus de 95% des foyers au Québec, l'hydroélectricité s'est taillée une place de choix au sein du développement des ressources énergétiques. Tout revient à la question de l'eau. Non-seulement l'eau n'est pas en pénurie actuellement en sol québécois, mais ce n'est pas l'espace qui manque non plus. En effet, plusieurs terres au nord peuvent aisément servir de chantier pour bâtir des centrales hydroélectriques. la demande étant croissante et les bénéfices s'en suivant, Hydro-Québec construit ces centrales un peu partout sur ces terres, répondant ainsi aux besoins de la population. 


Du déjà vu
Bien que le projet la romaine ne soit en fait pas le premier de la saga, les générations plus jeunes ayant une conscience écologique et sociale peut-être plus forte, se sont davantage élevées contre ce projet que ces prédécesseurs.  Sarcelle, Rupert, Rapide-des-coeurs et j'en passe, ont tous connus moins de controverse. Fait intéressant , La romaine contiendra 4 réservoirs lorsqu'achevé, nombre jamais égalé auparavant.


Toujours dans l'esprit de combler un besoin en matière d'énergie, Hydro-québec a choisi la longue rivière la romaine, au nord de la municipalité havre-st-pierre, d'abord pour augmenter ses productions d'électricité, tirant ainsi profit des opportunités de marché à l'étranger, puis ensuite pour alimenter les foyers québécois et les entreprises. C'est là un autre enjeux important, la demande des pays étrangers envers notre hydroélectricité. Difficile de nier les retombées économiques importantes et de refuser des contrats toujours plus payants les uns que les autres. 


Et les alternatives?
Hydro-Québec approuve bien entendu l'arrivée des éoliennes au Québec et en produisent quelques unes. Cependant, ce choix reste encore mitigé puisqu'il demande de l'espace et que peu de québécois seraient prêts à avoir une éolienne dans leur cour arrière. Bien que, comme l'hydroélectricité, l'énergie par éolienne est une ressource renouvelable mais encore peu connue et coûteuse à long terme. De plus, les habitants de quartiers à proximité d'éolienne se plaignent de pollution par le bruit et visuelle. Il faut aussi comprendre que remplacer une énergie par une autre détruit tout ce qui a été fait avant pour la dite énergie, coupe des emplois et demande extrêmement de fonds. L'énergie solaire pourrait être une solution écologique intéressante dans les foyers mais l'installation de panneaux solaires n'est pas accessible à toutes les strates sociales de la population.


Mais encore
Malgré les efforts constants d'hydro-Québec a maintenir une bonne politique de développement durable et de respect de l'environnement, l'éternelle question des inondations de terrains persiste. Des terrains stratégiques où les risques sont minimes ,explique l'organisation gouvernementale. De la tuyauterie mise en place par les ingénieurs en charge du projet serviraient aussi à limiter les dégâts. Cependant, l'inondation de terrains nuit à l'intégrité des écosystèmes et de la végétation. En noyant la végétation, on déséquilibre certainement l'écosystème et on détruit l'environnement naturel présent. Il faut aussi considérer que cela amène forcément une fragmentation des espaces naturels car les infrastructures demandent beaucoup d'espace. Les employés à loger sur ces terrains constituent aussi un impact puisqu'ils devront emprunter des routes faites en focntion des chantiers, habiterons de nouveaux logements construits et voyageront en avion tous les mois pour leurs congés. Les lignes de transport d'énergie seront aussi élaborées sur le chantier. Ce sont là bien des changements pour un espace autrefois peuplé d'eau et d'arbres.


Des allures politiques..


Qui dit projet gouvernemental dit tout aussi débat politique. Il est clair que de nouveaux projets crée des questionnement entre le parti au pouvoir et l'opposition. Québec Solidaire s'est très clairement exprimé sur le sujet, demandant d'abord un moratoire, puis ensuite en scandant leur désaccord. Une fois de plus, le fossé entre la gauche et la droite s'est accentué, laissant un goût amer aux partis écologistes comme le parti vert et Québec solidaire. Dans une demande de moratoire , Amir Khadir de québec solidaire, souligne le fait que 9 des 10 plus gros contrats engendrés par la romaine-2 , ont été accordés à des entreprises finançant le parti libéral. Entreprises dont les dirigeants sont entres autres Tony Acurso, personnage jouant un rôle important dans des dossiers de commandites hautement controversés dans les dernières années. Il remet aussi sur la table le rapport émis en 1996 ¨Pour un Québec efficace¨. Ce rapport prouve , semble-t-il, qu'un projet de cette envergure ne répond plus aux besoins énergétiques du Québec. Toujours selon Khadir, Ce projet est à perte car selon ses calculs, Hydro-Québec produira de l'électricité à 10 cent le Kilo-Watt heure pour le revendre qu'à 4 cent . Il reprend finalement l'argumentaire du documentaire ¨Chercher le courant¨ en dénonçant le ¨saccage¨ de nos rivières patrimoniales. S'ajoute à cette demande , conjointement avec la fondation Rivières, une petition d'environ 700 signatures. Ce moratoire n'a jamais eu lieu. Malgré le fait que le projet continue d'avancer, Québec solidaire continue de dénoncer les actions controversées du parti libéral à cet égard. À tout cela , le parti libéral répond qu'il mise sur les retombées économiques importantes du projet la romaine ainsi que sur la politique de développement durable solide mise en place par Hydro-québec. Est-ce que tout ce projet représente d'abord une entente plus ou moins honnête entre le parti libéral et ses créanciers? est-ce que les partis de gauche devraient mettre de côté leurs convictions écologistes les plus profondes afin de se concentrer sur les élements positifs amenés par un projet d'une telle envergure? Nous n'aurons jamais de réponses fiables à ces questions mais la réflexion s'impose peu importe que nous valorisions des idéologies de droite ou de gauche. Nous questionner sur nos priorités et sur les enjeux qu'un choix à faire nous apporte.






Photos et source principale :                                                                                                              HYDRO-QUÉBEC (2012), Projet la romaine, (en  ligne)http://www.hydroquebec.com/romaine/index.html



1 commentaire:

  1. Un billet très complet et très bien rédigé!

    Tu abordes un point intéressant qu'il serait bon d'approfondir lors de ton analyse de la controverse entourant ton sujet. En effet, un des arguments pour redémarrer les grands chantiers hydro-électriques est la possibilité d'exporter l'énergie produite aux États-Unis. Outre les revenus évidents, quels seraient les impacts positifs d'une telle exportation? Y-a-t'il des bémols à y apporter?

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