mercredi 11 avril 2012

Le scandale des uns, fait le pot-pourri des autres

Pourquoi je suis indécise quant à mon opinion sur le projet la Romaine


On le sait, l’hydro-électricité au Québec, c’est les rocheuses de la colombie-britannique , le homard du nouveau-Brunswick, et les sénateurs d’Ottawa. Ça rapporte et ça nous met sur la mappe. Et même si on ne se l’avoue pas en tant que peuple, on sait plus ou moins de quoi on parle...


Engagez-vous qu'ils disaient !
Selon Ali Assani, professeur au département des sciences humaines à l'UQTR, la raison de l'émoi jamais autant médiatisé  qu'a entrainé le projet la Romaine face à d'autres projets comme ceux de la baie-James  est qu'  ¨Il faut comprendre que le Québec de l'époque n'avait pas la conscience écologique qu'il a aujourd'hui¨. Cette même conscience écologique, qui est d'ailleurs tout à note honneur , ne s'est malheureusement pas appliquée à notre conscience politique. C'est avec un mince 57,43% de participation que nous avons élu notre gouvernement actuel, comparativement à un pourcentage allant aux alentours de 80% à l'époque Bourassa. Comment pouvons nous donc nous affirmer engagés et défendeurs de nos ressources avec un aussi mince taux de votation? C'est non seulement désolant mais aussi inquiétant pour l'avenir écologique de notre province et ça, selon moi, c'est réellement plus préoccupant qu'une nouvelle centrale hydro-électrique.


La madame serait-elle contente?


Des solutions aux conséquences désastreuses d'un projet de l'ampleur des 4 réservoirs de la rivière Romaine, ça existe. Et c'est à nous de les exiger. Toujours selon monsieur Assani, raser les arbres et végétations seraient bénéfiques au problème d'inondations et d'appauvrissement des sols engendrés par la construction des barrages. Et c'est là le problème, si on applique cette notion, on doit s'avouer que le projet pourrait ne pas être si noir qu'il en a l'air et cela nous force à nous asseoir et à réfléchir clairement au lieu de simplement se braquer. Car non, ce n'est pas parfait, et ce ne l'est plus depuis qu'on a colonisé le Québec et qu'on a décidé de tout accélérer et on doit apporter des changements au projet pour qu'il soit sain, et c'est notre devoir de souhaiter des solutions et des compromis. Oui, les Éoliennes pourraient avoir un impact positif, mais leur efficacité est encore à défendre et vu les sommes investies déjà dans l'hydro-électricité, nous sommes plus ou moins en mesure de payer pour changer une énergie pour une autre. On a pas ce pouvoir d'achat là, ça ne pourra jamais être tout un ou tout l'autre, il faudra des concessions. Je semble cynique c'est vrai, mais demandez à Ginette , 64 ans de Blainville si elle désire voir une éolienne dans sa cour juste à côté de son spa? Ça c'est nous, les québécois pris entre la droite et la gauche, vouloir des miracles sans s'investir réellement et sans vouloir changer nos quotidiens à nous.


Le beurre, l'argent du beurre et la baratte à beurre.
À l'ère du ¨vert¨, il est essentiel de comprendre le pourquoi nous choisissons une énergie plutôt qu'une autre, pourquoi nous investissons ici  plutôt que là et le choix qui s'impose à nous chaque jour comme société. Nous savons ce dont nous avons besoins et les conséquences que ça entraîne. On sait lire et surtout, on sait compter.  Nous avons acquis une conscience sociale avec les années qui nous permet non seulement de cracher sur ce que les baby-boomers ont fait à ¨notre planète¨, mais aussi de paniquer avec ce que nous laisserons en héritage aux générations futures. L'hydro-électricité et le projet d'hydro-Québec sur la rivière Romaine fait jaser de toute part parce que les québécois refusent massivement qu'Hydro-Québec se serve de la rivière Romaine, écosystème absolument fantastique de notre paysage québécois, afin d'augmenter sa production en période de surplus. Je  l'avoue, c'est légitime. Cependant, ce qui l'est moins, c'est de ¨tirer sur la couverte¨ en ne sachant pas faire des choix éclairés, et ce qui se produit actuellement dans la belle province. Souhaiter un avenir où véhicules riment avec énergie électrique plutôt que pétrole et avec tout ce qu'il comprend : pollution atmosphérique, facture toujours plus salée etc. et ne plus vouloir produire d'hydro-électricité, c'est paradoxal. Et ça ne s'arrête pas là. 
Hydro-Québec et le gouvernement du Québec estiment que les retombées économiques du projet devraient atteindre 3,5 milliards CAD réparties à travers le Québec. Le chantier accueillera 2000 travailleurs à la pointe des travaux, entre 2012 et 2016. Quelque 60 % des travailleurs proviendront de la région de la Côte-Nord, dans le nord-est du Québec.(Hydro-Québec, 2008)
Nous avons besoin de relancer notre économie et nous avons besoin d'emplois, mais ce que nous avons besoin, par dessus tout, c'est de toi. Toi, québécois moyen de 25-40 ans, en quête d'une hausse de salaire, d'une semaine à Cayo Coco et d'une voiture électrique, toi qui a tant d'idées pour changer le monde mais qui ne les applique qu'au 5 à 7 entre collègues. Va voter, implique toi, lis sur tous les sujets, apprend à être engagé et informé, arbore un argumentaire lors des réunions communautaire et fais des choix éclairés, des petits pas qui ne changeront peut-être pas le sort de l'humanité mais qui peuvent faire du bien à ta famille, communauté, région voire province ! Peut-être que lorsque que tout cela arrivera, je serai en mesure de jaser avec toi du projet la romaine et de te donner mon réel point de vue, mais pour tout suite, j'en suis incapable.

Sources:
Entrevue avec Ali Assani, professeur à L'UQTR

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